L'actualité de la crise : CHUT, ILS PENSENT ! par François Leclerc

Billet invité

Alors que les dépôts des banques auprès de la BCE continuent de grimper, comme un classique avis de tempête, deux questions émergent dans la confusion qui s’accroît, auxquelles les réponses divergent : 1/ Qui faut-il prioritairement aider, les États ou les banques ? 2/ Où trouver l’argent ?

La BCE n’ayant pas tardé à baisser son rideau de fer devant les risques de pillage manifeste, d’autres objectifs sont maintenant en vue. La Banque européenne d’investissement (BEI) et le FMI ont été immédiatement évoqués comme des roues de secours potentielles des États. Brièvement dans le cas du second, car rien n’avait été décidé par son conseil d’administration. Tout ceci sans que les destinataires des aides n’aient été définis, ni que les montants nécessaires n’aient été cernés.

A ce dernier sujet, il serait question que le nouveau régulateur des banques, l’EBA, relance une opération de stress tests, présentée comme à chaque fois plus rigoureuse que la précédente. Le Financial Times avance qu’elle pourrait cette fois-ci mettre en évidence 200 milliards d’euros de pertes dans les comptes des grandes banques européennes.

S’il devait s’agir d’aider les États, les calculs montrent que les moyens disponibles du FMI, une fois mobilisés, ne couvriraient qu’à peine les besoins de refinancement de l’Italie l’année prochaine ! Quant au FESF, il est décidément voué à être à la foire et au moulin, destiné à aider les États selon les uns et les banques selon les autres. Tout cela a un sérieux côté fonds de tiroir, attendons la suite.

Comme les particuliers qui avaient été incités à le faire par les banques, les États ont également trop emprunté, au fur et à mesure que leurs ressources fiscales étaient amoindries. Les banques en ont profité, mais désormais elles en souffrent, se retrouvant avec des débiteurs insolvables sur les bras. Tout cela ne pouvait que finir mal et plus personne ne retombe sur ses pieds.

Les Américains multiplient les déclarations d’inquiétude à propos de la Grèce et de l’importance que l’Europe a pour eux. Mais comment, s’interroge-t-on, les finances de ce petit pays qu’est la Grèce pourraient en venir à menacer les États-Unis ? Les commentateurs avisés scrutent l’exposition des banques américaines, en se référant aux données de la Banque des règlements internationaux (BRI), et se refusent à y voir des signes de catastrophe. Pourtant, le fait est que leur valorisation boursière est inférieure à leur valorisation comptable… Les marchés s’affoleraient-ils eux aussi sans motif à Wall Street ?

Deux raisons pourraient éclaircir ce mystère. La première est que la valorisation comptable des banques serait sur-estimée grâce à certains artifices, cela s’est déjà vu ! Les banques américaines, comme il est maintenant établi au vu de leurs dernier mauvais résultats, n’auraient pas retrouvé leur grande forme. La seconde est que leur exposition mesurable à la dette souveraine européenne serait sous-estimée. Car s’il faudrait prendre en compte, pour la diminuer, les garanties que les banques peuvent avoir pris, celles qu’elles ont pu accorder avec les mêmes instruments financiers et grâce à des transactions opaques sont par contre inconnues…

Ce ne serait pas la première fois que la mesure du risque serait prise en défaut… Le système financier mondial est tellement enchevêtré que la mesure du risque systémique est dans les faits une gageure. Impossible toutefois de le reconnaître, car cela vaudrait condamnation…

Dernier élément, en cette journée marquée par la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, la plus grande incertitude règne sur les décisions que celui-ci pourrait prendre. Cela ne fait que refléter combien il est tiraillé par des obligations contradictoires : aider les banques d’un côté et s’opposer à la montée de l’inflation de l’autre. Or, ses instruments monétaires sont ce qu’ils sont et imposent un choix, qui va l’amener à probablement avancer à petits pas au milieu du gué, tout en criant fort pour faire peur au loup. La BCE est en train de rejoindre ses collègues britannique et américain sur le banc de touche, afin de regarder la poursuite de la partie sans pouvoir y participer.

Elle a bien tenté, en adressant au gouvernement une italien une lettre secrète lui donnant des objectifs fiscaux qui ne sont pas de son ressort, de jouer par défaut au gouvernement économique que Jean-Claude Trichet ne cesse d’appeler de ses vœux. Mais elle y perdrait son âme, si elle devait poursuivre sur cette voie…

Toutes les conditions sont réunies pour que les plus mauvaises solutions soient finalement adoptées. Pour commencer, une aide parcimonieuse des banques, afin de ne pas se déjuger et affronter l’opinion ; puis ensuite un nouveau mécanisme financier scabreux, calibré a minima, s’il peut être monté. Une réunion au sommet aura lieu cet après-midi à Berlin, avec Christine Lagarde et Robert Zoellick (Banque mondiale), convoquée pour traiter de la réforme du système monétaire international, une occasion opportune pour déblayer le terrain !

164 réponses sur “L'actualité de la crise : CHUT, ILS PENSENT ! par François Leclerc”

  1. Ce ne serait pas la première fois que la mesure du risque serait prise en défaut…la mesure du risque systémique est dans les faits une gageure. Impossible toutefois de le reconnaître, car cela vaudrait condamnation…

    Je suis 100% d’accord. C’est pourquoi, j’aimerais qu’on me dise également quelles sont les grilles d’analyse des risques des agences de notation qui font spéculer tout le monde quant à la perte du AAA de la France à cause des garanties portées sur DEXIA.

    Si les risques ne peuvent plus être calculés à cause de la complexité du monde, autant compartimenter les zones exposées : dépôts, investissements, bourses, etc. et adopter des règles simples dans ces zones pour éviter tout risque démentiel. C’est pourtant pas compliqué à comprendre, non ?

    Et qu’on ne vienne pas nous dire que les risques des uns sont des opportunités pour d’autres, on voit le résultat en ce moment : les peuples, même le peuple américain, commencent à descendre dans la rue. On sait comment ça peut (mal) finir !!

    1. Les banques n’auraient-elles donc pas d’assurance contre les risques qu’elles prennent ???

  2. Les banques en ont profité, mais désormais elles en souffrent, se retrouvant avec des débiteurs insolvables sur les bras.</blockquote
    Sans oublier l'autre versant du tableau : les banques souffrent aussi de se retrouver avec des créanciers (les peuples) insolvables

  3. Vraiment j adore vos titres
    A eux seuls ,sans meme les textes, on peut dessiner la courbe d evolution de la crise economico- financiere .Merci pour vos articles .

  4. Quant au FESF, il est décidément voué à être à la foire et au moulin

    « Four » et moulin, ça va bien aussi….

    1. Non non, ‘Foire’, c’est très bien.
      Comme ‘Foire d’empoigne’, par exemple.
      Ou ‘Foire du trône’.

      1. avec la crémière.

        si la crémière le veut bien !
        c’est de moins en moins sûr !

        la crémière est globalement dans une phase d’inertie ! ce qui veut dire qu’elle ne participe pas, qu’elle pense à autre chose ( un monde meilleur, peut-être…). En attendant de divorcer, si besoin, elle regarde le plafond, la crémière … Elle voir les fissures, le plafond qui serait à repeindre de fond en comble, la pièce ( européenne ) à aménager autrement, voire refaire les fondations de la maison …

        Bref, la crémière aussi pense ! chuuuuuut …

  5. Bonjour,
    Maintenant que j’ai compris (et ceci grâce à ce blog) le fonctionnement des CDS, et plus grave les CDS NU .Nos jolies petites banques française ont dues prendre des positions sur DEXIA ,question quel montant ? , es t il vrai que ces positions qui sont de vraies bombes a retardement n’apparaissent pas au bilan ? Merci d’avance

  6. Hummm….

    Je pense aussi que tout ce charivari incohérent est un « four » et que le moulin tousse et va trop vite…le FESF est promis à la crémation rapidement en compagnie de tous les cadavres disséminés de droite et de gauche depuis 2007/2008.
    Si encore cela pouvait procurer un peu de chauffage pour nos soirées hivernales et ,peut-être électorales…si le courant passe : Pas si sûr !!!

  7. Pour ma part, la peur de la GRECE est juste un prétexte pour ne pas tirer à boulets rouges sur les véritables problèmes que représentent la France, l’Espagne et l’Italie.

    Reconnaître en plein jour la source du problème, c’est ne plus pouvoir donner crédit à ses interlocuteurs qui permettent pour le moment de faire tenir l’édifice.

    C’est un peu commeLA FEMME DU BOULANGER de PAGNOL, quand le cocul de boulanger, voulant engueuler sa femme, se décharge sur le chat, la pomponnette… 🙂

    1. Comment le « miracle irlandais », tant vanté par tous les économistes avant son effondrement complet, aurait-il pu limiter la casse ? Le discours poujadiste sur la Grèce détourne le regard de l’Irlande et de ses 30% de déficit (soit 10 fois la norme de Maastricht et 100 fois la règle d’or instaurée en Espagne !).

      1. @dissy
        l’Irlande pour son entrée dans l’Europe a eu un coup de pouce de nos hommes politiques, pour les entreprises voulant s’implanter en Irlande « exonération de charges , non imposition  » donc pas d’entrée de revenues pour le pays , idem pour certaines régions en France « zone franche » .Cela fait en sorte que les déficits de ces pays explosent , et en plus le deuxième impact non négligeable ,les sociétés étant sur le même secteurs d’activité mais non exonérées se retrouvent pénalisé sur les prix de revient , dépôts de bilan d’entreprise viable sans ce faite .80% des hommes politiques « travaillent « pour l’immédiat , jamais pour du long terme vu la durée de leur mandat .Les deux tiers de leur mandat étant consacré à leur réélection

    2. C’est bien ce qui est inquiétant. La Grèce en défaut, on pourra gérer, mais que se passera t’il quand la défaillance atteindra d’autres pays fragilisés? On risque d’avoir un écroulement en chaîne totalement non maîtrisable!
      De toute façon ce qui est fait (FESF, rachat d’obligations par la BCE etc…) me parait mériter le vocable de cavalerie: on achète du temps et le prix du temps augmente de façon exponentielle.

      1. On peut gérer un défaut de la grèce, on peut gérer un défaut de l’italie, on peut gérer un défaut US aussi. C’est juste que:
        1) cela doit se faire de manière « ordonnée » (ce que veut bien dire le mot gérer)
        2) et surtout cela veut dire que beaucoup de détenteurs de titres vont se rendre compte qu’ils pensaient être riche, mais qu’ils le sont en fait beaucoup moins. On fait peur à tout le monde « ah non, les petits y perdront leur retraite par capitalisation, les citoyens ordinaires ne l’accepteront jamais ». Mais tout ça c’est du bullshit: il suffit de compenser avec un retraite par répartition alors. Et surtout, augmenter les taxes.

        On voit bien que ce problème est surtout politique (le problème écologique est lui beaucoup plus économique à mon sens: là il faudra vraiment changer la production et la consommation, pas « juste » changer la valeur de certains bouts de papier pour solutionnner le problème!)

    3. Mathieu
      le pire qui pourrait arriver est que les dirigeants actuels de la planète puissent arriver à « gérer » les crises …car alors rien ne changera d’important (spéculation, injustices effarentes etc.). C’est intuitif mais je crois à un cataclysme financier -seul moyen de détruire l’ancien monde (« tout casser, tout refaire »). Alors on pourra « gérer » la reconstruction et mette en actes les idées qui circulent sur ce blog. Qu’est ce que 10 ans si cela apporte un monde meilleur?
      Je suis d’accord avec vous sur le fait que beaucoup de très riches le seront beaucoup moins, mais nos dirigeants ne choisiront jamais cela: ils le subiront.

  8. Toute marche en avant est impossible pour régler des dettes , seule la marche arrière le peut.
    Déspéculation , répartition , imputation , restructuration sans nouvelle dette sans nouvelle entité.
    Tout autre chose est un mensonge et un crime contre les peuples.

    1. surement . cela s’appelle aller de l’avant hors d’un fantôme , d’une chimère qui s’est surimposée . donc, retrouver le vrai « corps  » social .

    2. Déspéculation , répartition , imputation , restructuration sans nouvelle dette

      ah, bertrand, voilà qui est déjà mieux !

  9. La seconde est que leur exposition mesurable à la dette souveraine européenne serait sous-estimée. Car s’il faudrait prendre en compte, pour la diminuer, les garanties que les banques peuvent avoir pris, celles qu’elles ont pu accorder avec les mêmes instruments financiers et grâce à des transactions opaques sont par contre inconnues…

    Par « transactions opaques » vous voulez parler de celles effectuées via les paradis fiscaux? Les chambres de compensation vont enfin être sur le devant de la scène?

    1. chambres de compensation

      ouf, sommes sauvé(e)s ! d’ailleurs y’a qu’à voir (non)clear-stream !

      =) croyez-vous donc que les requins vont en faire un usage raisonnablement honnête !?…

      changeons de requins : lançons une pêche au gros pour en finir avec ceux là !

      tâchons d’élever correctement les petits nouveaux, et élimons leurs dents ( du boulot pour les

      vetos).

  10. Où trouver l’argent ?
    chez ceux qui l’on pris
    traders-personnel avec salaire mirobolants-maisons luxueuses etc…etc.
    les adresses sont surement dans les fichiers des marchands de bijoux-immobilier-voiture de luxes -compagnies de luxe -d’aviation-et dans le fichier du peronnel politique-
    le service des impots doit bien avoir une petite idée –

    1. Les traders vivent à crédit…
      Ils achètent beaucoup de choses : voitures, logements, accessoires, cocaïne… à crédit!

      Il y en a bien quelques-uns qui ne font pas cette bêtise : les plus vieux traders et c’est pas un hasard.

      1. ils n’ont qu’à revendre leurs « biens »- mal acquis – et les mettre dans le pot commun ! ça leur fera du bien !
        Si ne peuvent pas, la prison pour dettes leur mettrait du plomb dans la cervelle …( ce n’est tout de même pas le même trip que la mère de famille qui vole un peu de viande pour ses enfants ! et qui se retrouve devant le juge, comme de bien entendu !)
        =) il faut légiférer, mais dans le bon sens =) peine de prison ferme pour les gros délinquants en col blanc !
        sans cela, ne nous parlez définitivement plus de justice internationale ! ( notez que nous n’étions pas sans avoir déjà quelques doutes à ce sujet !)

  11. Je trouve, ici comme ailleurs, les gens très sévères vis-à-vis de nos politiques. Ils doivent faire face à une crise exceptionnelle et je trouve qu’ils s’en tirent plutôt bien. L’avenir viendra démentir tous les prophètes de l’apocalypse. J’ai hâte de savoir ce qu’ils auront à dire pour justifier que toutes leurs prédictions affreuses ne se sont pas réalisées. J’ai une petite idée… c’est qu’on aura tenu compte de leurs avertissements. C’est toujours la même rengaine avec les prophètes de l’apocalypse. A tous les coups ils gagnent.

    1. D’ailleurs comme le disait si bien Einstein… Il faut faire confiance à ceux qui nous mettent dans la merde pour trouver les idées pour nous en sortir.

      1. On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ! Je ne mettrai jamais ma confiance dans ceux là mêmes qui nous conduisent aux désastres pourtant prédits, expliqués, argumentés donc annoncés, non pas par des prophètes de l’apocalypse mais de brillants économistes clairvoyants hors normes dont le fondateur de ce blog entre autres. Rien n’y a fait de leur entêtement pathologique à tous ces banquiers et serviteurs serviles !

         » Apocalypse » signifie « révélation ». Et, des révélations, il y en a tous les jours ! … Rien qui n’était caché ne sera dévoilé ! Aussi valable pour la finance ! « Si le peuple connaissait le fonctionnement réel de la finance, il y a aurait un révolution demain matin » (Charles Ford).

    2. pareil avec les optimistes…, ces « prophètes du bonheur sur terre ». D’ailleurs : « L’avenir viendra démentir tous les prophètes de l’apocalypse. » en voilà une belle prophétie!

      C’est d’ailleurs aussi surement pour cela que Geithner débarque la bouche pleine d’injonctions : par optimisme!

      « Je trouve, ici comme ailleurs, les gens très sévères vis-à-vis de nos politiques. Ils doivent faire face à une crise exceptionnelle et je trouve qu’ils s’en tirent plutôt bien. » critiques, pas sévères, et ce serait un comble, avec un système qu’ils ont contribué à mettre en place…, en plus pas vraiment avec l’aval des votes… en fait c’est un comble!
      Soyons optimistes : après un coup d’état constitutionnel, puis le chantage des marchés, ce sera certainement plus démocratique!!!

      A ce niveau, ce n’est plus de l’optimisme, c’est du somnambulisme…( apocalypse signifie révélation, pas fin du monde…)

    3. @Optimiste
      Que voilà un beau troll, que je m’en voudrais de ne pas nourrir, ça a faim ces bêtes là.
      Sur le fait que nos politiques s’en tirent plutôt bien, à vrai dire ce n’est pas pour eux que nous nous inquiétons. En ce qui nous concerne, ce n’est pas le même constat : ça va mal, ça va même très mal. Et je ne vais certainement pas perdre mon temps à vous en faire le tableau, car il suffit d’ouvrir un œil pour le voir.

      1. @Optimiste
        « Je trouve, ici comme ailleurs, les gens très sévères vis-à-vis de nos politiques. Ils doivent faire face à une crise exceptionnelle et je trouve qu’ils s’en tirent plutôt bien. »

        Je suis content de voir que certains peuvent surfer sur le net l’écran éteint , cela permet des économies d’énergie

    4. Il ne t’es pas interdit d’être qui tu es, Optimiste…

      Il n’empêche que les hommes politiques français et belges, par leur inaction, se retrouvent avec une banque qui a perdu les deux tiers de la valeur de son action en un an, alors que plus de 6 milliards avaient déjà été injectés dedans il y a trois ans… Ca te donne envie de payer tes impôts ?

      Il me semble que les « prédictions affreuses » sont en train de se réaliser… Ou bien je verrais mal ?

    5. je trouve qu’ils s’en tirent plutôt bien

      Ben … il est la le problème …. en principe ils sont là pour que NOUS nous en tirions bien non ?

    6. nos politiques. Ils doivent faire face à une crise exceptionnelle et je trouve qu’ils s’en tirent plutôt bien.

      Eh bien, je suis d’accord : »ils s’en tirent plutôt bien »,
      et leurs copains de banquiers et autres ploutocrates.

      Mieux: ils nous tirent dessus en rafale.

      Mais la colère monte partout. Ici et là elle explose.
      Le moment arrivera de leur retourner le feu.

    7. Je trouve, ici comme ailleurs, les gens très sévères vis-à-vis d’Optimiste. Il doit faire face à une crise exceptionnelle et je trouve qu’il s’en tire plutôt bien.

    8. Quant à nos politiques, ils ont tout intérêt à trouver la solution. Car cette crise n’est pas né du mouvement des poils de mon derrière que je sache… Ils nous chantent aujourd’hui qu’il va falloir se serrer la ceinture, mais le fait de l’avoir un peu trop desserrée auparavant n’est elle pas dûe en partie à leur laxisme? La débâcle financière peut paraître le couronnement d’un comportement social véhiculé par ceux qui aujourd’hui prétendent pouvoir nous sortir du marasme… C’est vrai qu’il vaut mieux pour eux qu’ils trouvent une solution miracle, sinon, Paul arrachera la veste de Pierre sans crier gare.

    9. le problème ce n’est peut etre pas l’apocalypse à venir mais plutot, là, maintenant, les 4 millions de chomeurs (pour la france), le niveaux de vie qui périclite, le climat qui se dérègle. Et pendant ce temps les dividendes augmentent, les hauts salaires sont encore plus hauts. Mais bon, vous trouvez ça bien puisque vous dites que nos politiques s’en tirent bien.
      J’ai une autre conception du bien

    10. J’ai hâte de savoir ce qu’ils auront à dire pour justifier que toutes leurs prédictions affreuses ne se sont pas réalisées.

      Euh…, tu peux citer les prédictions affreuses non réalisées..?
      M’enfin, juste pour voir…

      1. mon étonnement est que les politiques ne s’occupent pas, plus ou jamais d’imposer une règle à la dérèglementation financière, à commencer par l’interdiction des CDS-nus

  12. Ping : Geiz ist ungeil
  13. L’argent est facile à trouver !
    Il suffit de confisquer les biens de tous les individus qui ont oeuvrés à cette crise !
    On le sait pertinement, les banquiers et politiques s’activent contre les interêts des peuples de depuis le début !
    La loi pompidou-giscard de 1973 est le point de départ de ce vol des peuples. » Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. »
    tout démarre là au niveau de cette crise de la dette, ne pas le comprendre est de la bétise ou de la mauvaise foi.
    nous sommes victime de ce que l’on appelle l’assassinat économique.
    c’est une guerre des classes, les puissants veulent tout !
    Je vous le dis, qu’on applique la justice !
    Nous ne sommes pas du tout en démocratie ! Nous « élisons » nos maitres et encore, en réalité, ce sont les médias qui les élisent….mais ces hommes sont une mafia qui ne travail, qu’a amplifier cette guerre des classes, ils font partie de cette caste qui lutte contre nous !
    Une véritable démocratie serait celle ou l’on tire au sort parmi les peuples ceux qui s’occuperont de certains postes, et oui l’amateurisme politique est une solution, d’ailleurs c’est la meilleur !
    Ca peut paraitre simpliste mais…imaginez que nous mettions les enfants au pouvoir et que nous mettions en applications toutes leurs idées ? Comment le monde s’en porterait ? mieux ou pire ?
    Bref, il y a beaucoup de chose à remettre en question et surtout la justice !
    Que ceux qui ont participé au saccage de nos nations soient séverement punis.
    la confiscation de leurs biens, qui en réalité ont été accumulé sur le flouage des peuples est le minimum.
    qu’on chasse tous ces pourris et qu’on récupère ce qu’ils nous ont volé, qu’on efface nos dettes et qu’on reconstruise une nouvelle démocratie ou le peuple à vraiment son mot à dire !
    Internet est l’outil idéal pour fabriquer un nouveau monde politique, un forum politique véritablement mondial, ou chacun à la parole et les mêmes pouvoirs !
    Ca peut paraitre naïf ce que je raconte, car je n’ai aucune compétence, mais j’ai la passion et mon amour pour l’humain est une énergie sans limite.

    1. « Une véritable démocratie serait celle ou l’on tire au sort parmi les peuples ceux qui s’occuperont de certains postes, … »

      Ne serait-il pas plus simple, plutôt que cette « solution » bien aventureuse, de payer à leur juste valeur des gens tant compétents qu’intègres? Nous serions gagnants au centuple.

      Encore faut-il les trouver…

      1. Trouver des gens compétents, passe encore, mais comment allons-nous nous assurer de leur intégrité ? Je veux dire sur le long terme !…

      2. @Olivier

        Par la limitation du nombre et cumul de mandats. Oui il faut dé-professionnaliser la politique.
        5 ou 10 ans de mandats dans une vie devrait suffire, sauf p’etre pour les très petites communes.

      3. de payer à leur juste valeur

        qu’appelez-vous juste valeur ! nous n’avons jamais eu  » urbi et orbi » une classe politico-économico-financière plus crasse et mieux payée !

        Ils « s’auto-votent » des augmentations faramineuses ! pendant qu’ils font disparaître la chose publique-bien commun, en ne taxant plus les plus grosses fortunes et Grandes Entreprises ( 8% versus 30% ~), en faisant ainsi disparaître une juste redistribution !

      4. oui, il faut en finir avec cette idée que être élu est un métier, cela pourrait être un devoir comme juré d’assise!!!

    2. Bien d’accord avec vous, en particulier sur la vilaine loi de 1973
      Bien d’accord pour constater que nous sommes en pseudo-démocratie et bien d’accord pour vouloir une 6è République, avec – qui sait – un parlement désigné par tirage au sort.
      Mais hélas, nous aurons François Hollande (faux mage de Hollande ou tartine au brie… :-)), et ça va être encore très long, à moins que la France ne se retrouve demain dans la situation de la Grèce, avec le PS en Bourgeois de Calais…comme ce pauvre Papandréou

      1. Les élections ne sont qu’un mirage avant le naufrage. Le changement ne viendra pas des urnes, les débats ne sont pas des actes. Même si la gauche passe il faudra sortir dans la rue pour les secouer.

      2. il existe un petit livre amusant sur le tirage au sort du parlement: »la stochocratie », éditions belles lettres, auteur Roger de Sizif!

    3. Pas naif du tout, et je souscris..

      Le tirage au sort pose certaines questions, mais il est bien employé dans les jurys…

    4. @ Luka: Ce que vous imaginez, c’était à peu près la démocratie grecque à l’époque de Démosthène , au moins en ce qui concerne les élus tirés au sort et révocables très facilement . Tout élu qui était soupçonné de vouloir augmenter son pouvoir personnel pouvait être banni , c.à.d. qu’il devait quitter la Grèce pour une période de 10 années mais qu’il conservait ses biens à son retour… Ça calme !
      (  » La démocratie athénienne  » de Morgens H. Hansen éd. texto )
      L’argument contre ce type de société est qu’à l’époque cette organisation concernait peu de monde ; or vous avez trouvé le contre-argument vous-même :  » Internet est l’outil idéal pour fabriquer un nouveau monde politique « 

  14. Le coté cocasse de l’énigme se poursuit!
    Comme les dettes montent inexorablement, cela est déjà patent compte tenu des besoins croissants de ré-financement (une dette existe pour une créance identique globalement et à tout moment!), cela confirme la mécanique des intérêts et des intérêts des intérêts à l’oeuvre pour tout placement en capital.
    Pour faire bref: il n’y aura pas d’issue possible en continuant ainsi.
    Le refus d’acter des défauts aura pour conséquence d’arroser toujours davantage avec de la monnaie faite de papier et d’encre. Et la BCE avalera chapeau sur chapeau!
    Les banques déposent tout cela dans les banques centrales, histoire de ne pas s’exposer encore davantage aux débiteurs insolvables..
    Tout cela pourquoi?
    Parce que la monnaie liquide reste la valeur refuge en dernier ressort.
    En se mettant en régime SMT, tout cela n’arriverait jamais!
    CQFD
    Pour en savoir plus: johannes.finckh@wanadoo.fr

    1. A force de nous rabâcher que seuls les SMT nous sauveraient de la débâcle mondiale généralisée, je me suis un peu renseigné sur la question. Faire fondre la monnaie systématique de 6% par an me semble une parfaite utopie sauf si on était seul au monde ou si on élevait un mur infranchissable aux frontières…

      Ce système est la négation de comportements humains connus de toute éternité en premier lieu, la recherche d’un minimum de sécurisation de l’avenir, pour soi-même et pour ses enfants. Si les SMT étaient mis en place, imagine t-on la fuite effrénée des capitaux hors du pays, le refuge vers les biens durables voire, si le droit de propriété était contesté, vers les trésors d’or enterrés. Politiquement, lutter contre ces comportements humains basiques impliquerait nécessairement la mise en place d’un régime dictatorial. Avez-vous pensez une seconde à tout cela ? Apparemment non.

      1. Merci pour votre réplique.
        Malheureusement, elle semble méconnaître bien des aspects de l’enjeu. Mais qu’importe, cela me donne l’occasion de mettre les points sur les i. Je vous réponds point par point. Vous écrivez:

        « 1) A force de nous rabâcher que seuls les SMT nous sauveraient de la débâcle mondiale généralisée, je me suis un peu renseigné sur la question. Faire fondre la monnaie systématique de 6% par an me semble une parfaite utopie sauf si on était seul au monde ou si on élevait un mur infranchissable aux frontières… »
        jf:
        Vousvous êtes penché sur la question, c’est bien, c’est fait! J’ai rebaptisé le système « SMT » pour d’excellentes raisons. En effet, il s’agit d’autre chose que d’une « simple fonte » à 6%. Il convient de rappeler que le principe n’est pas une simple fonte, mais la reproduction des « sommes ainsi fondues », car le principe est le maintien de la masse monétaire a priori constante et à tout moment adaptée à une relation de prix rigoureusement stable. J’ajoute qu’aucune frontière ne sera nécessaire pour l’émission d’un SMT. Il s’agirait d’une monnaie qui fonctionnerait infiniment mieux que la monnaie actuelle, et son usage se généraliserait rapidement, en tout cas, cette monnaie SMT déborderait largement au-delà des frontières initiales. La monnaie SMT fonctionnerait avec des frontières ouvertes, sans frontières.

        « 2) Ce système est la négation de comportements humains connus de toute éternité en premier lieu, la recherche d’un minimum de sécurisation de l’avenir, pour soi-même et pour ses enfants. Si les SMT étaient mis en place, imagine t-on la fuite effrénée des capitaux hors du pays, le refuge vers les biens durables voire, si le droit de propriété était contesté, vers les trésors d’or enterrés. Politiquement, lutter contre ces comportements humains basiques impliquerait nécessairement la mise en place d’un régime dictatorial. Avez-vous pensez une seconde à tout cela ? Apparemment non. »
        jf:
        Il ne me semble pas que ce que vous écrivez-là soit tenable ne serait-ce un instant, si vous voulez bien accepter de réfléchir un peu.
        En ce qui concerne les comportements humains et le désir légitime de sécurisation de l’avenir, il est, au contraire, certain que l’avenir serait beaucoup plus sécure et paisible avec un système SMT. Ce système favoriserait très largement la création de toute sorte de richesses, y compris l’épargne.
        Le SMT ne conteste en rien le droit de propriété, j’ajoute que je ne partage pas les vues de Gesell sur la question foncière, même si, même là, le droit de propriété n’est pas en tant que tel contesté.
        En tout cas, en ce qui concerne les échanges avec de la monnaie (SMT ou monnaie actuelle), il est évident que l’achat d’un bien ou d’un bien d’équipement ou d’un titre de propriété se fera selon les mêmes règles de droit qu’actuellement. Je n’ai jamais contesté la pertinence de la propriété privée comme telle, tant elle me semble essentielle pour sécuriser les rapports humains.
        Quant à l’accumulation de richesses durables, y compris de l’or, des tableaux, du vin, des maisons ou des actifs financiers, il me semble que de telles accumulations ne sont pas à interdire ou à restreindre spécialement, car cela ne nuit pas véritablement à l’économie.
        Par contre, l’accumulation du numéraire est très nuisible, car cela change constamment les rapports de prix entre les choses. Et cela entrave gravement les échanges et provoquera toujours des crises systémiques.
        De même, la possibilité de retenir de la monnaie est la cause et la source même de la rente capitaliste comme telle, le moyen d’exploitation le plus redoutable qui soit.
        Pour finir, il est faux de craindre une quelconque fuite des capitaux en régime SMT. Au contraire, les billets SMT seront toujours présents en zone SMT, et tous les échanges seront constamment dynamiques. Il est absolument certain qu’avec une monnaie SMT, constamment présente et impossible à thésauriser, le marché trouvera constamment suffisamment d’acheteurs. La « fuite » des capitaux ne voudra plus rien dire en zone SMT. Au contraire, un tel marché dynamique attirera des investisseurs.
        Quant au « régime dictatorial » que vous redoutez, il me semble que la dictature du grand capital est actuellement déjà en marche et bien plus redoutable qu’une correction du mode d’émission de la monnaie pour passer en régime SMT.
        Mon idée vous semble utopique? Elle l’est, en effet, tant que les économistes restent les serviteurs serviles des milliardaires. Et tant qu’ils refusent de se préoccuper du fait que la rente du capital , au moins 400 d’euros annuels en France (chiffres de Piketty) est constamment une subvention versée des plus pauvres aux plus riches.
        Je ne vise en aucun cas un ordre « dictatorial »; j’appelle de mes voeux que mes idées et mes arguments soient enfin repris par ceux dont c’est le métier, par des économistes qui seraient réellement des économistes et pas seulement des imbéciles crédules.

      2. @j15.johannes finckh
        Dites moi d’un point de vue pratique comment une monnaie peut fondre? Il s’agit de bonds a valeur qui s’érodent dans le temps ? Et ca tend vers zéro au pour de quelques année, pendant ce temps l’émetteur (l’état) est recrédité de la valeur perdue? Pourquoi pas, je me pose quand même la question de l’achat d’un bien immobilier pour quelqu’un qui a de faibles revenus bon mis a part que ca devient difficile de constituer un apport important vu que le capital baisse d’année en années la solution serait de pouvoir créer des zones de non érosion dans une banque d’état permettant aux plus modestes d’accéder a la propriété mais la nécessité d’acheter pour éviter l’érosion du capital des riches rendraient peut etre vite indisponible l’ensemble du parc immobilier, créant ainsi une bulle par raréfaction de l’offre .Mais me direz vous pourquoi les riches ne construiraient pas ensuite vu la nécessité d’investir? De toute manière un tel système s’il est un jour appliqué devra être fortement surveillé et l’activité économique règlementée. Autre point , dans le cadre d’échanges entre zones SMT et zones non SMT comment peut etre définit le taux de change une monnaie qui perd rapidement de la valeur ne pourrait elle pas subir une décote.En tout cas ca ferait sans doute plaisir aux professionnels du tourisme comme a l’économie toute entière un peu comme au passage à l’euro ou tout le monde voulait se débarasser de tout ses francs.Oui mais je ne vois pas pourquoi on laisserait ses économies en zone SMT si on peut acheter un bien en monnaie fondante et le revendre en monnaie non fondante a des étrangers pour ensuite placer cette monnaie non fondante dans une banque étrangère avec interrets puis racheter de la monnaie fondante avec bénef de manière légale ou illégale…
        C’est clairement plus simple de saisir tous les avoirs des paradis fiscaux du monde entier que d’instaurer ce système SMT au niveau mondial ne pensez vous pas M Finckh

      3. Cher Monsieur alfeel,

        Je vois que je dois vous expliquer un peu mieux tout cela. Vos questions sont, à mon sens, un peu embrouillées, il faut les reprendre dans l’ordre.
        1)vous posez la question:
        « Dites moi d’un point de vue pratique comment une monnaie peut fondre? Il s’agit de bonds a valeur qui s’érodent dans le temps ? Et ca tend vers zéro au pour de quelques année, pendant ce temps l’émetteur (l’état) est recrédité de la valeur perdue? »
        jf explique:
        la « monnaie fondante » de Silvio Gesell, mieux appelée par lui-même « monnaie franche », fonctionne selon des principes très simples:
        *Seul le numéraire est frappé de « fonte ». il s’agit des billets émis par la banque centrale qui doivent, avec le temps, perdre de la valeur faciale, par exemple 6% par an ou 0,5% tous les mois.
        Il est imputé au détenteur du billet en question de réactualiser ce billet à la date prévue en y apposant un timbre par exemple. Cela lui coûte donc quelque chose. j’insiste, c’est le détenteur de ce billet qui devra le faire. D’une façon plus moderne, des systèmes de code-barre pourraient être inventés pour réaliser cette actualisation sans doute.
        *La masse monétaire « fond » ainsi annuellement de 6%. Pour maintenir cependant la quantité circulante constante, la banque centrale émettra pour ces mêmes 6% de la monnaie nouvelle. Cela représente donc un revenu pour la BC qui devra mettre cela en circulation, par exemple en le versant au budget des gouvernements.
        Cette monnaie n’est pas véritablement fondante, c’est pourquoi je l’appelle: signe monétaire marqué par le temps ou SMT.
        Voilà pour le principe.

        2) Vous poursuivez:
        « Pourquoi pas, je me pose quand même la question de l’achat d’un bien immobilier pour quelqu’un qui a de faibles revenus bon mis a part que ca devient difficile de constituer un apport important vu que le capital baisse d’année en années la solution serait de pouvoir créer des zones de non érosion dans une banque d’état permettant aux plus modestes d’accéder a la propriété mais la nécessité d’acheter pour éviter l’érosion du capital des riches rendraient peut être vite indisponible l’ensemble du parc immobilier, créant ainsi une bulle par raréfaction de l’offre. Mais me direz-vous pourquoi les riches ne construiraient pas ensuite vu la nécessité d’investir? De toute manière un tel système s’il est un jour appliqué devra être fortement surveillé et l’activité économique règlementée. »

        jf explique:

        En ce qui concerne l’achat d’un bien immobilier pour quelqu’un qui a des faibles revenus, il se passera la chose suivante:
        *Un épargnant est incité à porter son argent en banque pour se constituer une épargne. Cela veut dire, précisément, qu’il dépose l’argent en banque
        et qu’il se sépare du billet pour le confier à la banque. A ce moment-là, la banque lui inscrit le montant qu’elle lui doit désormais. La banque le fera, parce que cela est son métier et son rôle que de collecter les fonds des épargnants. Et elle le fait parce que cela lui rapporte. Dès lors, l’actualisation du billet ne sera plus le problème de l’épargnant qui ne détient plus le billet pour tout le temps que l’argent est en banque. On voit donc que l’épargnant se protègera très efficacement et totalement contre le risque de perte de capital en déposant l’argent en banque. L’épargnant à petit revenu peut donc, sans perte aucune, épargner en banque autant qu’il peut en y déposant tous les mois par exemple tout ce qu’il ne dépense pas. La « zone de non-érosion » est donc bien le compte d’épargne de tout un chacun.
        *Pour la banque, cela pourrait être une mauvaise affaire si la banque devait garder l’argent dans ses coffres, évidemment. Mais nous savons tous que la banque ne garde absolument pas cet argent dans ses coffres, mais elle s’en sert pour le faire circuler via les DAB ou les guichets. Ne gardant pas la monnaie, on peut donc constater que l’opération reste quasiment neutre pour la banque. La banque facturera éventuellement, comme elle le fait déjà actuellement, les frais de son travail qui couvrira éventuellement le risque de fonte résiduel et qui ne frappe que les sommes dans ses caisses à la date fatidique.
        *Les fonds abondants qui affluent en banque désormais -car personne ne voudra garder inutilement de l’argent liquide en poche avec ce risque de fonte – feront que les banques ne vont, évidemment, plus proposer un intérêt aux épargnants, déjà satisfaits qu’ils seraient de protéger leur argent contre la fonte en le mettant en banque.
        La banque, à son tour, pour ne pas avoir à garder l’argent inutilement, sera incitée à proposer des crédits à un taux faible ou presque nul à tous ceux qui souhaitent emprunter pour acheter un bien immobilier par exemple. Et à tous ceux qui veulent restructurer leurs dettes pour moins cher! la banque sera poussée à accepter, car elle doit absolument replacer les fonds qui lui arrivent abondamment en caisse!
        *En ce qui concerne le risque de bulle que vous pointez, il convient de considérer que l’achat des biens, mêmes durables comme les biens immobiliers, génère pour l’acheteur des frais divers (la dégradation liée au temps qui passe) autres que les seuls intérêts du capital monétaire, désormais très faibles. C’est pourquoi les « riches », comme vous le remarquez, ne vont certainement pas s’amuser à acheter des immeubles simplement pour avoir des immeubles, mais avec l’idée que ce placement leur rapporte. N’oublions pas que si cela peut rapporter un gain, cela incitera d’autres à construire davantage d’immeubles (vous le remarquez aussi), et ce jusqu’à ce que cela atteigne un point où l’offre se rapproche de la demande, et le rendement tendra alors vers zéro, exactement comme cela est déjà le cas pour la monnaie dite fondante. En clair, la disparition de l’intérêt du capital monétaire, du fait que la monnaie liquide est devenue « fondante », imposera un recul du rendement de tous les autres biens capitaux assez rapidement. Franchement, si la possession de biens durables est effectivement un moyen de se prémunir contre la « fonte » monétaire, cela ne sera pas pour autant une « bonne affaire » d’un point de vue du rendement. Cela limitera l’effet bulle.
        En ce qui concerne la propriété foncière, il faut cependant que des limites soient posées, par exemple une taxe foncière adéquate, et cela obtiendra que les « riches », là aussi, ne vont pas vouloir détenir les terres simplement pour les détenir: cela deviendrait une mauvaise affaire.
        On peut aussi, si vraiment des phénomènes de raréfaction de l’offre se constatent parce les immeubles seraient achetés simplement pour spéculer, taxer ces immeubles suffisamment pour y remettre du mouvement. Une municipalité ou un état en a parfaitement le droit et les moyens. Si vous appelez le fait que l’état doit fixer quelques règles « une activité fortement surveillée et réglementée », je ne pense pas que cela serait très différent de maintenant, car, maintenant aussi, les règles du droit commun exercent cette même surveillance.

        3)Vous notez:
        « Autre point , dans le cadre d’échanges entre zones SMT et zones non SMT comment peut être défini le taux de change une monnaie qui perd rapidement de la valeur ne pourrait-elle pas subir une décote. En tout cas ça ferait sans doute plaisir aux professionnels du tourisme comme à l’économie toute entière un peu comme au passage à l’euro ou tout le monde voulait se débarrasser de tout ses francs. Oui mais je ne vois pas pourquoi on laisserait ses économies en zone SMT si on peut acheter un bien en monnaie fondante et le revendre en monnaie non fondante a des étrangers pour ensuite placer cette monnaie non fondante dans une banque étrangère avec intérêts puis racheter de la monnaie fondante avec bénef de manière légale ou illégale…

        jf répond:
        *Une monnaie vaut d’abord ce que l’on peut acheter avec. Si un touriste vient avec ses devises, il est certain que ces devises seront très appréciées par tous ceux qui peuvent les acquérir en échange de biens ou des billets SMT. Un taux d’échange s’établira certainement, surement même favorable aux devises durables (pensez au franc suisse!). Car il est un fait que les devises durables, comme tous les biens durables, seront toujours préférées à la détention des SMT.
        Il n’empêche que les SMT ayant ainsi changé de main en allant du « vendeur » des SMT dans la poche de l’acheteur (du touriste par exemple), cela revient à dire que ce même touriste va devoir s’en débarrasser à son tour et acheter ce qu’il consomme sur place notamment. Vous avez raison, cela fera plaisir aux professionnels du tourisme comme à tous les commerçants…
        Il est vrai aussi que tous ceux qui le souhaitent ou le peuvent vont vouloir se débarrasser de leurs SMT pour acquérir d’autre devises et pour les placer dans ces pays.
        Mais là, encore une fois, cela implique que les SMT resteront invariablement en zone SMT dans les poches de ceux qui ont vendu biens, services, biens d’équipement ou devises. Que pourront-ils faire avec ces SMT? Acheter toujours et encore autre chose.
        Vous saisissez un peu le mécanisme?
        La force de la monnaie SMT réside dans le fait de son éternelle présence. Il n’y aura jamais, absolument jamais, une baisse de la demande en zone SMT, la monnaie SMT achète tout le temps, tous les biens, services et biens capitaux produits sur le marché seront constamment et invariablement demandés, toute la production sera toujours écoulée, et il n’y aura plus de chômage.
        Dans la mesure où des biens importés seront payés avec des SMT, les exportateurs des autres pays qui reçoivent ces SMT vont devoir à leur tour proposer ces SMT en échange contre des biens de la zone SMT, car on ne peut rien faire d’autre avec!
        Plus loin, et puisque la zone SMT sera extrêmement active, prospère et sans chômage aucun désormais, la monnaie SMT sera sans aucun doute offerte au-delà des frontières. Et les commerçants au-delà des frontières accepteront très certainement directement en paiement ces mêmes SMT, car cela augmentera sensiblement leur chiffre. Nous assisterions au fait, sans le moindre doute possible, que la monnaie SMT deviendra très rapidement la monnaie internationale qui sera facilement acceptée par tous, car, encore une fois, cette monnaie ne peut faire autre chose que faire demande!
        L’acte d’achat étant un compromis entre acheteur et vendeur, il n’ya aura rien d’illégal dans le fait d’utiliser les devises étrangères dans une transaction privée.
        Si un « bénef » en résulte d’utiliser et de racheter des SMT en échange de devises, cela reste une affaire privée a priori.

        4) Vous affirmez à la fin:
        « C’est clairement plus simple de saisir tous les avoirs des paradis fiscaux du monde entier que d’instaurer ce système SMT au niveau mondial ne pensez vous pas M Finckh »
        jf répond:
        Comme « mesure dictatoriale », cela est assez raide!
        Je reste convaincu que le SMT s’imposera au niveau mondial de lui-même dès qu’un pays l’aura instauré.
        J’en veux pour preuve que le dollar s’impose actuellement un peu partout, justement parce qu’il est un peu « fragilisé » en relation avec la faiblesse de l’industrie US: Les USA ont un gigantesque déficit commercial. La Féd. fabrique des dollars avec du papier et de l’encre sans réelle contrepartie…
        Si une « mauvaise monnaie », comme le SMT qui ne peut être thésaurisée (à la différence du dollar) venait s’y substituer, les dollars disparaîtraient dans les coffres forts, et seuls les SMT circuleraient.
        C’est l’ancienne « loi de Gresham »: la mauvaise monnaie (mauvaise d’un point de vue du thésauriseur) chasse les bonnes pièces d’or du marché!

        Un dernier point à considérer: L’excellent pouvoir de circulation de la monnaie SMT nécessiterait un volume en monnaie fiduciaire assez réduit, car il est important de veiller à des prix stables, et cela sera obtenu en réduisant la masse circulante en SMT d’une manière assez drastique. Mais une très faible quantité circulante (peut-être 10% de la masse actuelle suffira parfaitement pour stabiliser l’économie dans le monde entier. Ce chiffre résulte du fait que 90% de la monnaie liquide est actuellement thésaurisée, selon les estimations mêmes des banques centrales).
        C’est pourquoi je préconiserais tout simplement l’instauration de cette nouvelle monnaie SMT en laissant en place toutes les monnaies existantes d’une façon très simple:
        1)La banque centrale, par exemple la BCE, déciderait d’émettre dès à présent seulement des billets SMT.
        2)Elle cesserait d’émettre les grosses coupures de 500 et de 200 euros qui ne servent qu’à être thésaurisés, donc à rien.
        3)Elle reprendrait à tout moment pour leur pleine valeur les anciens billets et les remplacerait uniquement contre des nouveaux billets SMT, sur simple demande.
        4)Libre aux détenteurs des anciens billets de le garder indéfiniment, comme c’est déjà le cas.
        5) Une seule restriction s’imposerait éventuellement, mais c’est purement théorique et ne se produirait guère (mais il faut y penser): En cas de retour très massif et très rapide des anciens billets, la BCE devrait se réserver le droit de les remplacer plus lentement, histoire de ne pas être poussée à alimenter une inflation. Tout ce qu’elle ne peut pas remplacer immédiatement devra être enregistré comme avoir épargné et seulement débloqué lentement, sans perte pour l’épargnant qui pourra acheter tous les actifs qu’il voudra auprès de qui il voudra. La BCE pourra aussi revendre les actifs toxiques de son bilan si elle trouve preneur…
        Et il est possible qu’elle trouve preneur, car les dettes souveraines pourraient être rachetées par les pays jusque là surendettés, étant donné qu’ils pourront désormais se désendetter sans problème (meilleurs revenus du fait de la prospérité et du plein-emploi, refinancement bon marché sans intérêts, etc..).

        Je vous joins en PJ le petit livre que j’ai écrit qui tente d’exposer cela très clairement.
        Si vous me communiquez votre adresse postale, je peux vous l’envoyer aussi imprimé (pour 20 euros si vous êtes solvble, sinon, cadeau).

        Bien cordialement Johannes Finckh,
        41, rue Roborel de Climens
        33000 Bordeax
        0674641091

      4. Il est temps aussi de mettre sur le marché le FMT.
        Finckh Marqué par le Temps.

        Ainsi, le FMT fait-il, au fur et à mesure que le temps passe, des commentaires de plus en plus courts et de moins en moins nombreux.
        Contrairement à sa situation actuelle de vouloir couvrir des actifs en émettant de façon inflationniste.

        Et les actifs le remercieraient de s’auto-appliquer ce qu’il expose.

  15. Paraît qu’Anonymous va faire sauter la bourse lundi.

    Méthode utilisée Ddos.

    C’est qu’ils auront bientôt bon dos, ces Anonymous…

    « C’est pas nous! C’est Anonymous, on recommence! »

  16. Et si on s’attaquait à une des causes du problème: l’endettement des états.

    Pourquoi un état dit souverain (mais qui a donné sa souveraineté monétaire en 73) emprunte-t-il sur les marchés. Pourquoi la création monétaire nécessite-t-elle d’avoir des banques comme intermédiaires (avec les bénéfices qui vont avec) quand on pourrait s’en passer. La banque de France ou la BCE pourrait financer les états. A eux de découvrir le mécanisme qui bloquerait les moins sérieux… Ah! on me dit qu’il existe: le pacte de stabilité définissait déjà les critères à suivre. Ceux que le gouvernement actuel a jugé inutiles et que l’on veut néanmoins inscrire dans la constitution…

    Trouvons d’autres manières de contrer l’inflation s’ils le veulent (qui nuit tant aux rentiers soit dit en passant) mais arrêtons de nous financer par les marchés. On finis avec d’obscures économistes d’agence de notation dans je ne sais quel pays à nous expliquer qu’il faut réduire nos retraites pour que les banques continuent à faire des bénéfices.

    1. Je suis assez d’accord avec vous!
      Si on ajoute que la BCE pourrait directement racheter de la dette souveraine en échange de billets nouveaux SMT, le problème serait résolu en une nuit!
      Très peu, à peine 10% de dette souveraine achetée ainsi suffirait pour remettre l’économie à flot! Et pour préparer un désendettement général et rapide!

  17. Scènes de la cour de récréation:

    Un grand costaud vend très cher des plants de cannabis à une centaine de gringalets.
    Les gringalets doivent le rembourser partiellement en joints de haute-qualité à la fin de l’année scolaire.
    Le grand costaud vend aux profs de l’école une exclusivité sur les super-joints à venir.
    L’argent gagné permet au grand costaud de racheter la cantine de l’école avec la directrice.
    Les profs se cotisent pour louer la cantine en prévision de la mégateuf qui s’annonce.

    Malheureusement, les plants de cannabis sont en fait des plants de basilic.
    Les gringalets se font tanner par le grand costaud.
    Les profs menacent le grand costaud de 3 jours de renvoi.
    Le grand costaud menace de fermer la cantine.
    Les profs sanctionnent durement les gringalets pour toxicomanie en milieu scolaire.
    La directrice impose aux profs une augmentation des tickets-repas à la cantine.
    Le cours du basilic s’effondre. Celui du cannabis grimpe en flèche.

    Une troïka (Profs, Directrice, Grand Costaud) propose aux gringalets un swap cannabis/basilic assorti de mesures d’exception. Les gringalets se voient finalement imposer de menus travaux à la cantine, sous la supervision des profs, qui sont nourris au prorata des résultats.
    Le grand costaud est maintenant candidat au poste de sous-directeur.
    Il fait campagne sur un projet de transformation de la cantine en serre pour cultiver du cannabis.
    La directrice envisage de lui vendre ses parts sur le bâtiment.
    La remise des bulletins a lieu dans quelques mois.

    1. Les gringalets menacent de mettre le feu à la cantine et à l’école . Ils se font la tambouille tous seuls , et bouffent tout le basilic et le cannabis qui disparaissent de la circulation . Les cahiers au feu et la maîtresse au milieu . Congé scolaire .

      Sous les pavés la plage .

      Jducac en parent-d’élève-familias ne comprend plus rien à ce foutoir décapité et se réfugie dépité dans le désert pour y entamer une retraite où ses enfants lui envoient une carte postale ( la poste renationalisée remarche ) de temps en temps .

      1. Merci! Jolie suite… et plutôt crédible… sauf peut-être le coup de la poste qui (re)marche ?

      2. Tu parles de menaces… Le grand costaud va appeler ses frangins, ceux en bleu, et vont mettre une autre bonne branlée aux gringalets… Devenu, entre temps, directeur après avoir fait tomber la directrice dans une affaire sordide de pseudo harcèlement sexuel, le costaud va pointer la gravité extrême des intentions terroristes des rebelles et les enfermera sous la bonne garde du régisseur Namo (un black), dans l’enclos réservé à stocker les ordures, rebaptisé par lui-même le « grand tas a Namo » …
        Et la vie continuera paisiblement…

      3. @ Philippe Meoni

        Plutôt crédible aussi… Cette ordure de Namo pourrait même devenir capitaine…

    2. @ un belge

      j’aime beaucoup les histoires et les contes, surtout sur l’education scolaire. Cela fait un peu réfléchir: « un plan de basilic »: fichte comme vous y allez, serait-ce une allusion au serpent monétaire?

      D’ailleurs dans ce récit il n’est nullement question de l’argent. Tout ce charivari n’est que lutte de pouvoir afin de savoir qui dirige l’ecole ( la nourriture intellectuelle ) et la cantine ( la nourriture physique)

      Un costaud malin ( qui connait et utilise les passions humaines ) est imbattable sur terre, il fort probable qu’il devienne directeur d’une nouvelle école probablement plus divertissante et dérridée.

      ps à quand le retour des écoles des jésuites, des dominicains et des franciscains. Opium vous avez dit? comme c’est bizarre?

      au plaisir de vous lire

      1. D’accord avec vous sur l’argent comme instrument de pouvoir avant tout : pouvoir sur tout ce qui pourrait faire peur, de manière rationnelle ou non.
        Je souscris joyeusement au concept de Basilic Monétaire!
        Pour l’opium, je connais moins que le cannabis…
        Pour les histoires, elles ont en effet leur place, je crois, à côté (en renfort) des commentaires plus analytiques. Les fables sont souvent subversives… et puis tout le monde les comprend, même ceux qui ne disposent pas d’une grille de lecture et/ou d’un vocabulaire scientifiques.
        Soyons pour une subversion « tous publics ».
        Au plaisir aussi.

  18. Bonjour,
    Peut-être n’ai-je pas tout lu sur votre (excellent) blog, mais pourriez-vous nous dire (ou nous rappeler) ce que vous pensez du plan EURECA concocté en Allemagne, dont Marie Caroline Porteu parle sur son blog?
    Merci

      1. C’est un peu court de dire qu’il n’y a rien à penser de quelque chose, ne trouvez-vous pas?
        Je préfère la reponse de Zerodeconduite (que je remercie au passage), au moins lui semble connaitre ce plan et en pense quelque chose.
        Je vais essayer d’en trouver le contenu sur le web.

    1. C’est simple, le plan Eureca (concocté par un cabinet allemand d’envergure internationale) est la plus courte manière de supprimer la Grèce en tant que nation ; il s’agit de faire avec la Grèce ce que l’ex RFA a fait avec l’ex RDA.

      1. en passant par l’apport de tous les actifs grecs (routes, biens immobiliers, ports, aéroports…) à une holding luxembourgeoise

      2. Mais non, le plan Eureca est un essai à petite échelle, pour ensuite l’appliquer à l’Allemagne, un prototype quoi.

        Nouveaux calculs de dette implicite par Raffelhüschen, nouvelles notations de SP ?

        http://www.marianne2.fr/Merkel-la-femme-qui-valait-5-000-milliards-de-dette-publique_a211138.html

        Le Handelsblatt tape fort et Merkel bat Sarko.
        Trop de contraception casse les comptes, le pape à raison, finalement, en plus c’est pas très bon pour les poissons et les poissones.

  19. Il suffit de confisquer les biens de tous les individus qui ont oeuvrés à cette crise !

    Vous avez oublié : et raser la tête de leurs femmes sur la place publique….

    1. Rasons leur plutôt leur propre chevelure et s’ils sont chauves ou déjà tondus, bah coupons leur l’un de leurs appendices que vous choisirez. Leurs pauvres femmes ne font souvent que partie du décor et il serait injuste de les inclure derechef parmi les victimes collatéral de notre vindicte, si justifiée soit-elle.

      1. Ah, Vincent, là apparemment tu as réveillé une « chienne de garde »… et pour une fois je ne donne pas tort à ce genre de personnes.

        Ceci dit Christina, même si c’est vrai dans la plupart des cas ce que tu dis, ce n’est pas très « féministe » de penser que les femmes font partie du décor… Ni qu’elles soient « pauvres »… En fait elles sont pour la plupart dans le cas de la petite conversation ci-dessous (où une femme discute avec une copine) :

        – Je me suis mariée par amour…
        – Ah oui ?
        – Oui, j’ai épousé un homme riche… J’aime l’argent !

  20. Je ne sais pas si les calculs sont justes, ni si les coûts simulés des différents « haircuts » sont réalistes (surtout avec le prix au 15 juillet 2011 des différents bons du trésor grec, irlandais, portugais, espagnols ou italiens..) mais pendant qu’ils pensent, nous pouvons déjà essayer de compter :
    http://graphics.thomsonreuters.com/11/07/BV_STRSTST0711_VF.html
    (pour obtenir le tableur de calcul complet sous excel, cliquez sur « View full calculator »)

    Avec des taux de défaut (« haircuts ») conséquents (50% pour la grèce et l’irlande, 40% pour le portugal, 20% pour l’Espagne et l’Italie) les pertes se monteraient à 44Mds€, soit à peine 1/10 du FESF actuel. Pour moi, cela milite pour une vague de défaut organisé suivi d’une saisie des banques par les Etats Européens à moindre frais (le reste des dettes européennes pouvant ensuite être « détricoté » au moyen d’un système de compensation) Pour les CDS déclenchés, que les Anglo-saxon aillent au diable et qu’AIG chute enfin !..

    Faites le calcul vous même, cela n’est pas effrayant (comme initialement présenté sur le FT) mais au contraire encourageant pour la voie suivie par l’Europe face à la dette (à savoir le défaut).

    1. Je tombe sur 240 Milliards avec un tiers one à 8% et vos haircuts, ce n’est pas la même chose.
      Vous ne comptez pas non plus, l’indemnisation des particuliers ayant des obligations (par exemple l’assurance vie française est assuré pour 70 000 euros par personne).

      De plus, il y a t’il les assurances répertoriées dans vos outils?

      1. Ah oui, l’assurance ….

        Ah AH

        comme tout fond de garantie celà ne fonctionne que si l’on indemnise une petite partie des assurés.

  21. Lors des stress tests du mois de juillet ( ? ), est-ce que DEXIA a été pointée du doigt alors, ou est-ce que ces stress tests n’ont absoument rien vu du tout ??
    Je ne m’en souviens pas .

    1. Les stress tests ont formellement pointé du doigt les difficultés de Dexia (entre autres), insistant sur une sous capitalisation alarmante dans la perspective de défauts souverains en chaîne dont la probabilité était déjà importante.

      Nan, j’déconne…lol

      1. Il y a quelque temps déjà :
        – La dexiolite avait déjà fait des victimes et eu raison du pdg de cette banque
        – La banque fortis avait été absorbé par bnp…
        – La déroute de Natexis avait entrainé la fusion Caisse d’ep banque pop…

        Le temps ne passe pas suffisamment vite, il faut savoir garder quelques rancunes …Afin de ne pas se laisser abuser par les barbecues d’automne.

        Il faut juste se rappeler une chose la zone euro et l’euro n’ont rien à voir dans cette opération, il est tout a fait logique que des acteurs économiques fassent faillite.

        En intervenant à tort et à travers en dehors de son mandat la BCE ne fait qu’entraver la libre concurrence et favorise des acteurs indélicats au détriment d’autres qui ont su se montrer plus prudents ou plus inspirés.

    2. Rappel d’un communiqué datant du 23 juillet 2010
      Dexia meilleure que BNP,SG et CA
      PARIS (Reuters) – Dexia a annoncé vendredi avoir largement réussi les tests de résistance des banques européennes à des scénarios de dégradations économiques pires que prévu et à une nouvelle crise sur les dettes souveraines.
      Recapitalisée à hauteur de 6,4 milliards d’euros durant la crise financière par la France, la Belgique et le Luxembourg, Dexia a affiché un ratio Tier One de 10,9% dans un scénario « stressé ».
      La barre de 6% a été choisie par le Comité européen des contrôleurs bancaires (CESB) comme seuil de fonds propres suffisants et le minimum réglementaire est de 4%.
      Ce chiffre de 10,9% est le plus élevé des quatre autres banques françaises testées (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole et le mutualiste BPCE.
      « En conclusion du stress test, il apparaît que Dexia n’aurait pas besoin de fonds propres supplémentaires pour résister au scénario ‘dégradé’ à deux ans du CEBS, y compris en cas de nouveau choc lié aux dettes souveraines » a indiqué la banque franco-belge dans un communiqué.
      L’organisme de surveillance européen a publié vendredi les résultats des 91 banques évaluées vendredi.

      1. Tu aurais le lien ? C’est un morceau d’anthologie ! Ca vaut son pesant d’emprunts russes !

      2. @ Olivier B (suite) :

        15 juillet 2011 : « Résultat du stress test 2011 à l’échelon de l’Union européenne : aucun besoin de levée de capital additionnel pour Dexia »

  22. SWAPS en dollars: Chut(e), faut pas le dire !

    L’obscur petit secret des banques européennes
    par Daniel Munevar
    http://www.cadtm.org/L-obscur-petit-secret-des-banques

    La conclusion:

    avec l’adoption récente de la loi Dodd-Frank, la FED ne pourrait plus établir des lignes de swaps illimités avec d’autres banques centrales d’Europe sans l’aval du Congrès. En raison de la rapidité de contagion des épisodes de panique financière, cette limitation est susceptible d’entraîner le blocage des marchés à court terme en dollars. Pour comprendre correctement l’évolution de la crise, l’attention doit se focaliser non sur les bourses mais sur l’évolution des marchés de crédit interbancaire, où les premiers signaux d’alerte sont déjà passé au rouge.

    1. Le congrès… Il s’opposera au plan de la FED d’asservir l’Europe, à votre avis ?
      Une autre pierre au moulin de ma théorie, on voit un Zapatero, hier farouchement opposé aux bases armées US, consenties par la droite depuis 1953, sur le territoire Espagnol, signant aujourd’hui la mise à disposition de la base de Rota pour « domicilier », dès 2013, 4 destroyers ricains porteurs de missiles « anti-missiles » dans le cadre du bouclier du même nom développé par Bush junior…
      D’ailleurs, les ruskofs, pas contents du tout, commencent à faire un foin de cette affaire, doutant que ce dispositif ne soit motivé que par la pseudo menace Iranienne et demande des garanties qu’il ne sera pas dirigé contre ses propres installations…
      Qu’est ce qui a fait que Zapatero ait changé d’avis aujourd’hui, au même moment où Salgado, à l’économie, dévoile son plan d’union des 3 fonds espagnols de réserves bancaires, lesquels n’ont pas le sou ?
      J’vous le dis, moi, les swaps USD vont continuer à valser allègrement…

  23. Occupy WallStreet
    LIST OF PROPOSED « DEMANDS FOR CONGRESS »
    Que trouve-t-on en tête des propositions ?

    1. CONGRESS PASS HR 1489 (« RETURN TO PRUDENT BANKING ACT » http://www.govtrack.us/congress/bill.xpd?bill=h112-1489 ). THIS REINSTATES MANY PROVISIONS OF THE GLASS-STEAGALL ACT. http://en.wikipedia.org/wiki/Glass–Steagall_Act — Wiki entry summary: The repeal of provisions of the Glass–Steagall Act of 1933 by the Gramm–Leach–Bliley Act in 1999 effectively removed the separation that previously existed between investment banking which issued securities and commercial banks which accepted deposits. The deregulation also removed conflict of interest prohibitions between investment bankers serving as officers of commercial banks. Most economists believe this repeal directly contributed to the severity of the Financial crisis of 2007–2011 by allowing Wall Street investment banking firms to gamble with their depositors’ money that was held in commercial banks owned or created by the investment firms. Here’s detail on repeal in 1999 and how it happened: http://en.wikipedia.org/wiki/Glass–Steagall_Act#Repeal
    http://occupywallst.org/forum/proposed-list-of-demands-please-help-editadd-so-th/

  24. A Bxl, DEXIA 0.845 -17.24 %, cotation suspendue… Déjà que j’étais presque clodo, v’la que j’ai plus de banque…Tout va bien ! 😉

    1. En 1968 les gens qui en avaient plein les bottes de cette vie de fou sont arrivés en Ardèche ,pour certain « j’en connais » une nouvelle vie faite de campagne et de convivialité a débuté : BIENVENUE
      En 1860 75% d’agriculteurs En 1990 1% ,je pense qu’il y a de la place

      1. ardéchoix

        n’y aurait-il point quelques forages malencontreux dans vos contrées – ou est-ce un coin relativement épargné ?

        Ne pas croire à la com° préchi-précha gesticulatoire du sous-vers-rien, en ce qui concernerait un arrêt net et définitif des forages halliburtoniens et consort !
        trois forages seraient stoppés dans les Cévennes ! Il n’en reste guère que 60 non stoppés !!

      2. Merci Ardéchoix, pour votre invitation, je choisi Berrias et Casteljau ….J’ai des potes qui trainent par là l’été 😉

    2. @M
      il est vrai qu’il devait y avoir des forages sur le département (sud), pour l’instant c’est arrêté ,mais je crois que c’est à demi gagné

    1. En France, l’agence des participations de l’État (APE), de son côté, travaille depuis plusieurs jours à un schéma qui permettrait à l’État français d’entrer au capital d’établissements financiers

      notre tres optimiste ministre BAROIN nous affirmait l inverse il y a si peu de temps

      1. Tu chipotes, Juan. Ce sont les mêmes chiffres, juste un peu dans le désordre ! (Quelqu’un peut me dire combien on gagne dans le désordre ?…;))

  25. OUi Trichet en grande forme ne baisse pas les taux on attendait 25 ou 50 points de base , ca risque d’en surprendre plus d’un mais qui peut il obliger les banques a se recapitaliser , vu qu’elle ont déja du mal a respecter bale3 et que ca ne protège de rien. Moi je dis bravo la com continue mais pour dire ca il faillait réfléchir a ce point et si longtemps?
    Recapitaliser ca veut dire aussi s’endetter ou diluer les actionnaires des banques c’est peut etre mieux que de taxer le contibualbe dans un premier temps mais c’est insuffisant et qui va acheter des actions de banques a la veille d’une récession? Peut etre cela explique t’il l’envollée des bancaires faire croire a un rebond avant une augmentation de capital c’est une bonne idée il me semble.

    1. La baisse des taux directeurs centraux viendra prochainement, évidemment. Ce sera l’acte de Draghi.
      Mais, on s’en fout pas mal, ces taux directeurs ne dirigent plus rien du tout.
      On le voit très bien au Japon et aux USA.
      Cette baisse n’est pas répercutée dans l’économie réelle!
      Simplement parce que toute monnaie supplémentaire mise à la disposition des banques pour les sauver d’un danger d’insolvabilité (pour sauver les investisseurs, en fait), comme fin 2008, est directement parquée sur des comptes à la BCE ou retirée et mise dans les coffres.
      Ce détournement systématique des liquidités suffit à lui seul de maintenir les taux monétaires du marché largement au-dessus de 3%.
      En-dessous, c’est la trappe.
      Comment fermer la trappe et ranimer la circulation de la monnaie, seul moyen de maintenir définitivement solvable le système?
      Seule l’émission d’une monnaie SMT y parviendra

  26. Plus le temps passe, nous restons dans la même stratégie.
    En faire le moins possible en espérant, attendant que le temps améliore les choses, en vertu du principe qu’après la tempête le beau temps finit par triompher.
    et les américains qui pointe la paille dans l’œil des européens, pour pas voir le WTC dans le leur.

    En attendant qui se met à l’abri?

    1. La stratégie de la Reine rouge …. la fameuse…

      Tandis que celle-ci veut faire dé-capiter tout le monde, on nous chante le refrain de la re-capitalisation des banques. Fabius a raison de dire que cela n’arrangera pas les finances publiques.

  27. Je ne comprend pas pourquoi vous tous semblez découvrir que le système est en phase terminale…

    Il est évident que la crise actuelle est voulue, dans le seul et unique but de mettre en place une « super » monnaie mondiale.

    Le tout est de savoir si l’on est prêts collectivement à accepter cette solution « miracle » qu’ils ne vont pas tarder à nous proposer pour « sauver » la planète après qu’ils aient mis en place les conditions pour que le « peuple » soit prêt à l’accepter (la crise actuelle)… Ordo ab chaos…

    Car cela reviendrait à mettre un emplâtre sur une jambe de bois – ou plus exactement à reproduire à une échelle planétaire le principe du « too big to fail » qui est une des principales causes de la crise actuelle.

    La solution ne DOIT en AUCUN CAS être de mettre tous ses oeufs dans le même panier, mais au contraire de dynamiter les concentrations bancaires et spéculatives en tous genres, i.e. démolir à grands coups de pieds dans le c.l le pouvoir occulte de la finance mafieuse, qui est le SEUL responsable de la situation actuelle !

    1. @mike j’ai un doute mais la monnaie mondiale on l’a actuellement et depuis longtemps c’est le dollar us , créer une monnaie mondiale autre c’est pas le but pour linstant , peut etre plutot réduire a néant les états je ne vois pas de statégie globale en place , plutot un chao guidé par la peur et l’appat du gain, pour créer in fine une monnaie globale il faudrait etre capable de sauvegarder le dollar et l’euro pour commencer vu les problèmes de gestion au niveau européen , le niveau mondial faut pas y penser. le problème de l’endettement des états vient pour l’instant de l’incapacité des états a créer eux même la monnaie, ou a lever suffisamment d’impot pour financer leurs fonctionnements. Une monnaie globale n’est acceptable par personnne ni les us , ni les européens , ni les chinois, ni les grecs…. enfin elle ne serait acceptée que par celui qui pourrait la controler unilatéralement c’est donc une utopie dont personne ne rêve.

      1. Une monnaie mondiale « SMT » aurait pourtant toute sa pertinence et règlerait d’un coup d’un coup tous les problèmes de surendettement rapidement …

    2. « le pouvoir occulte de la finance mafieuse, qui est le SEUL responsable de la situation actuelle ! »

      Ce n’est pas « la finance mafieuse » qui a les mains sur les manettes, en tout cas pas directement.

  28. sur le bbog suivant http://criseusa.blog.lemonde.fr/, on trouve en conclusion au dernier article:
    « Si les investisseurs comprenaient que la fiscalité – cotisations sociales incluses – américaine ne se porte guère mieux que le reste de l’économie, la crise de la dette souveraine s’enclencherait. Les investisseurs semblent pour l’instant préférer le somnambulisme à l’examen des faits…C’est tant mieux à très court terme. La nef des fous peut poursuivre son voyage. Pour aller où ? Et pour combien de temps encore ? »
    A lire donc…

  29. Tiens, ils ne savent plus à quel saint se vouer, étonnant, non ?…

    Rions un peu pendant qu’on nous découd les poches :

    « L’ex-ministre du Budget Eric Woerth (UMP) a dénoncé jeudi le rôle des « médias de gauche » dans les affaires qui visent Nicolas Sarkozy et lui-même. »

    1. Eric n’est plus que l’ombre de lui-même, l’ombre de son chien, l’ombre de sa femme.
      Fut un temps, il aurait dit : ‘ces médias noyautés par des crypto-trotskistes jospiniens qui n’ont jamais accepté que Nicolas Sarkozy soit élu démocratiquement par 53% des français’.

      Alors que là, il est limite à bout de souffle, comme un Belmondo sans cigarette …

      1. NS, élu démocratiquement par 53% des suffrages exprimés, largement, très largement moins que 53% des français

      2. Une ombre donc, Woerth…Espèrons qu’elle rejoindra son territoire de prédilection bientôt et se retrouva ainsi à l’ombre…

        « Sarkozy [..] élu démocratiquement par 53% des français »

        Sarkozy propulsé par une stratégie médiatique manipulatrice qui nous a imposé et sa présence permanente directe (lui), ou indirecte (ses sbires, ses idées) dans tous les médias, avec une érosion, une démolition savamment corrélative de Royal.

        Sans oublier, la montagne de promesses en l’air – je ne laisserai personne au bord du chemin, il faut rapprocher la justice du citoyen, travailler plus pour gagner plus, les heures sup, la république irréprochable… – que cet individu a semé à tous vents.

        Sans oublier non plus la désespérance qui le précédait, à la fois en la politique – Chirac sortait laminé de son mandat, tout le monde l’appelait Supermenteur car il préfigurait Sarkozy – et en l’avenir, puisque le mangeur de têtes de veau avait commencé à démolir sérieusement les services publics et creusait ainsi la misère, plombait la consommation et appelait les délocalisations massives d’aujourd’hui, conduites par la canaille du CAC,, les copains, les « frères » de Sarko, prompts à quitter la France et laisser tomber les ouvriers et les employés qui font leur richesse, comme les rats quittent le navire en perdition, en braillant pour obtenir des aides, des compensations, des subventions de cet Etat qu’ils maudissent, comme des gamins cruels, égoïstes et menteurs.

        S’il y a eu une élection manipulée, qui n’a rien de démocratique, c’est bien celle de cet arrogant petit monsieur Sarkozy, attaché à détruire notre État et à terme notre mode de vie comme notre culture. Il a compris au moins quelque chose dans sa dure tête de paon, il n’obtiendra pas même pas le loisir de partir tranquillement s’il ne se fait pas oublier, mais réellement, les quelques mois qui lui restent.

  30. La campagne en France, – présidentielle – me semble mal partie… Il y a une sorte de conspiration médiatique comme pour le TCE en 2005 a vouloir restreindre le débat et le choix, entre différents candidats, à presque rien …

    1. M’enfin bon, ça ne reste que du spectacle… Quel que soit le lapin qui sortira du chapeau, il ne remettra pas en cause le grand barnum…
      Vous posez vous la question de la vraie utilité de voter, vu les circonstances et les résultats constatés par les « puissants citoyens électeurs », depuis 40 ans, dans cette « belle démocratie » ?
      Vous ne vous posez aucune question entre le résultat du référendum de 2005 et les faits constatés ce jour ?
      Vous n’avez pas l’impression de vous faire bananer à tour de bras et réussissez à encore y croire ? A ce stade, ce n’est même plus de la dévotion naïve et aveugle, c’est du masochisme…

  31. « La BCE n’ayant pas tardé à baisser son rideau de fer devant les risques de pillage manifeste… »

    Hahaha, Mr Leclerc, je me délecte de cette trouvaille vôtre. Plus la situation est grave, et meilleur est votre style! 😀

  32. En Belgique, Didier Reynders est Vice-Premier ministre, Ministre fédéral des Finances et des Réformes institutionnelles.

    Vendredi 15 juillet 2011, Didier Reynders écrit un article à pleurer de rire :

    « Je me réjouis de la transparence accrue des résultats des stress tests, réussis par KBC et Dexia.

    En Belgique, KBC Banque et Dexia ont participé directement aux tests de résistance organisés à l’échelle européenne. J’ai pris connaissance des résultats de ces tests et je me réjouis de la transparence accrue liée à la publication de ces résultats et à la divulgation des risques souverains des groupes bancaires participants.

    Ces tests montrent que les deux banques disposent d’une capitalisation suffisante, bénéficiant de ratios Core Tier 1 nettement supérieurs au taux de référence de 5 % du scénario de stress.

    La détermination à prendre des mesures importantes pour répondre à la façon dont les investisseurs perçoivent la faiblesse prolongée du secteur bancaire européen constitue une partie importante de la réponse globale à la crise, telle qu’approuvée par le Conseil européen.

    Dans ce contexte, les objectifs du test de résistance mené à l’échelle européenne auprès de 90 banques pour la période 2011-2012 est d’évaluer la résistance du système bancaire européen dans des situations extrêmes.

    On notera que les tests de résistance qui constituent un élément normal de l’ensemble des instruments de contrôle des autorités de supervision, ne représentent pas une prévision. Le test de résistance vise à donner des moyens d’évaluer la résilience des banques participantes face aux pressions exercées sur la solvabilité dans une situation de stress plausible mais improbable.

    Les résultats de ce test permettent ainsi de savoir si le niveau de capitalisation des banques est suffisant pour résister à des conditions économiques et financières extrêmement défavorables, qui ne reflètent pas les évolutions attendues. »

    http://www.didierreynders.be/2011/07/15/je-me-rejouis-de-la-transparence-accrue-des-resultats-des-stress-tests-reussis-par-kbc-et-dexia/

    1. Reynders, « l’homme qui murmurre à l’oreille des riches », comme certains l’appellent depuis longtemps.

      C’est aussi lui qui nous avait dit l’année dernière qu’au final la Belgique sortait bénéficiaire de l’aide apportée aux banques. Aujourd’hui, vu qu’il va falloir raquer pour Dexia, voici une nouvelle occasion pour la Belgique de faire du profit. 🙂
      Toujours sur le mode ironique, je ne comprends pas pourquoi la Belgique et la France sont en train de négocier pour savoir qui devra payer quoi pour Dexia. Seraient-ils en train de se disputer pour savoir qui aura la chance de devoir financer le plus cet investissement super-rentable?

  33. A mon avis, nous allons bientôt vivre quelque chose d’inédit en matiére d’économie: une recession inflationiste ! et mon avis est d’autant plus probant que je ne suis absolument pas un expert en économie ! 🙂
    Récession car les classes moyennes ont perdu toute confiance dans le systéme, hors, il n’y a plus que la classe moyenne qui puisse relancer la consommation vu l’endettement des états et leur impossibilité de lancer de grands travaux d’infrastructure ou des budgets conséquent alloués à la recherche et au développement;
    Inflation car les états ne pouront, à la fois, aider les banques et controler leur dette souverraine qu’en levant des taxes d’un coté, et en diminuant les services publiques d’un autre, ces deux moyens conjugés ne pourront qu’avoir une incidence à la hausse des prix à la consommation.
    La récession devrait commencer encore cette année, quant à l’inflation, nous commencerons à la percevoir aprés le nouvel an sauf guerre mondiale anticipée !
    Bonnes fétes de fin d’année, quand méme ! 🙂

    1. Ca s’appelle STAGFLATION : pas de croissance ou négative avec une forte inflation.
      Inflation par dévalorisation de la monaie

    2. « Inflation car les états ne pouront, à la fois, aider les banques et controler leur dette souverraine qu’en levant des taxes d’un coté, et en diminuant les services publiques d’un autre, ces deux moyens conjugés ne pourront qu’avoir une incidence à la hausse des prix à la consommation. »

      ah bon augmenter les impôts et mettre de l’austérité ça fait de l’inflation….première nouvelle!

      Ce qui peut créer de l’inflation c’est la spéculation sur les actifs que vont faire les banques avec le crédit illimité de la BCE, FED,BOE,BOJ……et encore, elles peuvent décider d’utiliser ce cash pour payer leurs engagements et pertes actuelles : et là il n’y aura pas d’inflation!

      wait and see

  34. Pourquoi poser le problème en ces termes ?
    «  »Aider les Etats ou les banques, et, où trouver de l’argent ? » »
    La première chose ne serait-elle pas de s’attaquer à la spéculation ?
    Tout le reste n’est-il pas capitulation devant la logique financière ?
    _________________________________________________
    dans son dernier livre « Nous on peut ! » Jacques Généreux fait un rappel historique sur les trente glorieuses en écrivant page 36 et suivantes
    _________________________________________________
    «  »le système économique et social qui prévaut durant les Trente Glorieuses (1945-1975) s’éloigne de l’économie de marché et du capitalisme, au sens strict de ces termes ; en effet, ce ne sont ni les marchés ni les actionnaires qui jouent le rôle déterminant dans la production ou la répartition des richesses. Les principaux prix (de l’argent, du travail, du logement, de l’énergie, des produits de base) ne sont pas librement négociés sur des marchés, mais règlementés. De nombreuses activités industrielles ou financières sont confiées à des entreprises publiques. Des politiques industrielles, monétaires et budgétaires orientent et stabilisent la croissance. Les prélèvements fiscaux et sociaux sont fortement relevés et financent le développement de la protection sociale et des services publics (il n’est pas rare de voir des taux marginaux d’imposition du revenu atteindre ou dépasser les 70%)
    Dans les grandes entreprises privées, les actionnaires ont un pouvoir limité du fait des entraves légales à la libre circulation des capitaux : à l’époque, le chantage à l’expatriation des capitaux ne fonctionne pas. Le taux de rentabilité financière sur les actions est modéré (3 à 5%). L’écart salarial entre les patrons et les employés oscille autour d’une fourchette de 1 à 30 (plus ou moins selon les pays). Le « compromis fordiste 1» instaure dans les entreprises un partage des gains de productivité plus favorable aux salariés ; combiné avec diverses politiques de revenus, il permettra une élévation historique du pouvoir d’achat des bas salaires. les droits sociaux et syndicaux sont renforcés.
    En matière de relations économiques internationales, cette période se distingue aussi de la précédente par multiplication des instances de coopération internationale (FMI,CNUCED, Banque Mondiale, OIT, etc.) et l’amorce d’une intégration économique européenne (CEE). Le système monétaire international issu des accords de Bretton Wood (1944) assure une assez bonne stabilité des taux de change jusqu’en 1971. Cette stabilité facilite le développement du commerce international en limitant les risques de change encourus par les exportateurs et les importateurs. Les capitaux peuvent circuler librement pour le financement des opérations d’échange courantes : mais les États peuvent mettre en place un contrôle des changes (c’est-à-dire des restrictions réglementaires aux transactions financières internatio­nales) pour les autres opérations (placements financiers à court terme ou investissements).

    Pour prévenir l’interprétation fallacieuse des commentateurs paresseux, disons tout de suite que la description purement fac­tuelle qui précède n’est pas un éloge des Trente Glorieuses. Cette période n’est certainement pas un paradis perdu que les progres­sistes contemporains devraient tenter de restaurer. En revanche, l’étude de cette période est essentielle pour comprendre la dyna­mique historique qui a engendré le monde d’aujourd’hui. «  »

  35. cela ne devrait pas concerner que l’ump , car ils ne tiennent pas compte des analyses des économistes de gauche et c’est une honte , un fois l’election 2012 passé si l’ump perd il faut dissoudre se parti pour non assistance à état en danger

  36. Les Indignés ricain ont l’air de progresser :
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/10/07/le-mouvement-des-indignes-prend-de-l-ampleur-aux-etats-unis_1583696_3222.html
    Et dans la série hypocrisie :
    «  »Ces manifestants expriment une suspicion plus largement partagée envers la manière dont fonctionne notre système financier », a déclaré, jeudi 6 octobre, le président américain, Barack Obama. Pour le vice-président Joe Biden, « les Américains ne pensent pas que le système est juste ». »
    C’est d’ailleurs de l’hypocrisie par récupération politique.

    Les cowboys commenceraient-ils à penser…??

  37. je vais essayer de synthétiser ce que j’ai compris de manière simple (peut être simpliste mais le but n’est pas d’entrer dans la technique pure.

    le choix des institutions est clair : celui de la stagflation.

    d’abord la masse monétaire est crée par l’endettement, ce sont les institutions monétaires qui ont ce pouvoir (depuis 1973 en France – le jour où on a abandonné la démocratie).
    donc chacun de nos emprunts donne la possibilité de créer de l’argent.

    étape 1 distillation des pertes au fur et à mesure dans le temps
    l’énorme masse monétaire crée depuis les 80’s (argent « facile ») entraine des mouvements systémiques qui étaient prévisibles, mais la dérégulation rend ces mouvements ingérables.
    ce sont les bulles que nous avons vécu récemment (internet : excès de liquidité sur un secteur / subprimes idem).

    étape 2 : on passe l’éponge
    les états ont volés au secours des institutions financières. la fameuse « socialisation des pertes.

    étape 3: les états éprouvent des difficultés à se refinancer. Pourtant les états sont considérés comme de solides garanties, ils peuvent se servir de l’impôt pour rembourser leurs engagements. la crise de la dette actuelle
    le problème est qu’ils ont préférées (et leurs peuples aussi) se financer à crédit tout en diminuant les impôts (le matraquage libéral de Reagan et Thatcher a fonctionné au delà des espérances des communicants enfermés dans leurs redoutables « think tanks »).

    nous en somme là

    qu’entrevoir ensuite?

    il ne reste que deux choix le malheur fait que nous allons devoir les combiner:

    1er choix : sacrifier l’épargne des peuples (notre argent est bien placé quelque part..) et aux institutions financières abandonner leurs commissions (il en est hors de question pour elles).
    c’est à dire accepter le défaut, avec toutes les peurs que cela représenterait : un nouveau monde à nos portes, une remise en cause des élites surtout, bref une grande redistribution des cartes.
    l’entrée en récession serait immédiate brutale, mais aurait l’avantage de détruire la valeur virtuelle instantanément. Seule condition pour pouvoir repartir (surement sur des bases similaires ce ne serait pas la première fois dans l’Histoire).

    2eme choix : accepter une période inflationniste, qui permettrait de résorber la dette, dont on ne sait pas dans quelle mesure on pourrait la contrôler. Mais cela voudrait dire : Sacrifier une partie de l’épargne des peuples et surtout celle des représentants des institutions financières (et de ça il hors de question). Cela voudrait dire aussi laisser augmenter la masse salariale pour conserver un minimum de consommation intérieure (mais pour des raisons de compétition mondiale il n’en est pas question).

    nos dirigeants sont en train de faire le choix suivant : étaler les remboursements pour les peuples en leur faisant supporter le plus longtemps possible les errements du système.
    se préparer lorsque le refus des peuples d’en faire plus se manifestera à un défaut généralisé.
    et que va t’il se passer à ce moment?

    l’inflation encore contenue devrait mécaniquement exploser : une montagne de liquidité crée par des dettes non honoré doit normalement aboutir à une dévalorisation brutale des monnaies.
    la volonté de contenir les salaires créera une explosion des prix.
    et l’économie mondiale sera en mort clinique.
    à ce moment nous entrerons dans la stagflation, inéluctable, encore plus violente que tout ce qu’ils auront voulu éviter

    ce faisant la boucle est bouclée tout le monde est parti pris et tout le monde a quelque chose à perdre, c’est ici que le système est brillamment machiavélique. l’unique problème est que ceux qui ont le plus à perdre seront ceux qui n’accepteront pas de perdre, et essaient seulement de perdre moins.

    entre la peste et le choléra, il semblerait que le choix soit la peste ET le choléra

  38. Un peu de tout

    Au sujet des CDS, on ne parle pas beaucoup de la solvabilité des émeteurs de ceux-ci! Car ces CDS titrisés et enrobés dans un fond ou autre enveloppe au choix ne seraient-ils pas vendus à la même institution dont le CDS a été crée pour ce protéger de celle-ci ? Un peu comme une police incedie qui couvre un sinistre et que c’est la maison incendiée qui a réasuré le sinistre !!

    De plus il y a je pense n sauf erreur de ma part des CDS qui couvrent des CDS, imaginez si ça explose ,

    En passant du coq à l’ane , je trouve un article intéressant sur la Grèce qui passerait commande de 400 chars d’assaut et d’amphibie , voici le raccourci:
    http://www.defencegreece.com/index.php/2011/10/the-u-s-approved-to-grant-400-m1a1-abrams-to-greece/
    http://www.hellenicdefence.gr/eidiseis/e2011/110929c.html

    Au moins l’on sait ce que font les grecs avec le pognon de l’europe pour le dire platement.

    L’histoire se répète-t-elle ?

    Un extrait de Ciceron en 66 avant JC :

    If some lose their whole fortunes, they will
    drag many more down with them… believe
    me that the whole system of credit and
    finance which is carried on here in Rome in
    the Forum, is extricably bound up with the
    revenues of the Asiatic province. If those
    revenues are destroyed, our whole system of
    credit will come down with a crash.

    source « Gartman Letter » 04 octobre 2011

    « Qui se rappelle de l’union monétaire latine dont sa suffisance(ou auto suffisance) Colman ne parle qu’à moitié sur son site ( oubli? paresse du subconscient ?)

    Crée en fin du XIX siècle (1865), d’après Wikipedia :: » …Greece was ejected from the union in 1908, for decreasing the amount of gold in their coins. » Chaasez lz naturel il revient au galop.

    Et puis n’oublions pas que leurope a déjà existé plusieurs siècles et l’on a vu ce que celà a donné !

    Pour rappel: Empire Romain :

    Etendue du Nord de l’Angleterre au Nord de L’afrique et du Portugal à Est de l’Allemagne.

    Des routes partout

    Une seule monnaie OFFICIELLE

    Deux langues OFFICIELLES

    Et celà n’a pas tenu éternellement.

    Pour terminer, l’Europe n’est-elle pas qu’une création artificielle ?

    Avant la fin du XIX siècle les Landers en Allemagne avaient chacun leur propre monnaie et fin XIX, Bismark je pense réuni l’Allemagne en une seule monnaie et est devenue la puissance économique que l’on connait ? . Europe ? n’est-ce pas une copie conforme que l’on essaie d’imposer par des gens totalements incompétents ?

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